PRÉSENTATION
À l’ouest de Marseille, Port-de-Bouc est une ville de 17000 habitants prise entre les industries pétrochimiques et une nature sémillante. C’est un territoire noué de contradictions qui a beaucoup à dire sur l’histoire de l’industrie et des hommes.
Pendant deux ans, le collectif de cinéma Film flamme, à l’invitation du Cinéma le Méliès de Port-de- Bouc, a exploré cette ville et ses alentours au gré de rencontres.
Raphaèle Dumas et Gabriel Dutrait ont fait de cette proposition l’occasion d’un projet collectif. Ils ont convié une dizaine d’artistes pour des résidences soutenues par le Centre d’arts Fernand Léger, le Cinéma le Méliès et la Médiathèque Boris Vian. Ils ont aussi mené leur propre « carnet de bord » de l’aventure, tout en réalisant avec des habitants des films dans le cadre d’ateliers cinématographiques, grâce au soutien de la politique de la ville et de la fondation Logirem.
Ce site rend compte de l’exposition « La sardine, le romarin et la torchère » qui a été l’aboutissement de ces deux ans d’exploration, elle a eu lieu au Centre d’arts Fernand Léger du 26 novembre au 16 décembre 2016.
L’EXPOSITION
Cette exposition met en jeu des regards d’habitants sur leur ville (en pellicule 16mm), des travaux de recherche et de création in-situ d’artistes de plusieurs horizons (cinéma, photographie, peinture, écriture, musique) et des études scientifiques de l’impact des industries sur le vivant du territoire (chimie, biogéochimie…).
Ces perceptions s’entrechoquent pour offrir des pistes de réponses multiples et protéiformes à la question de comment s’habite une terre.
Les travaux présentés, qu’ils soient d’ordre artistique ou scientifique, ont en commun une attention et même une affection particulière pour ce territoire.
Ils sont des objets témoins fait d’images, de sons, de couleurs et de textures, de phrases et de chiffres, ils se proposent comme des clés de lecture du paysage port-de-boucain aux portes de l’intime, du commun, du danger et de la douceur, du fantastique ordinaire.